jeudi 15 mars 2012

Abdication de Nicolas II de Russie

Le 15 mars 1917,  le tsar Nicolas fils d'Alexandre III abdiquait et avec lui finissait la dynastie des Romanov.



Son cousin le grand duc Alexandre raconte les journées passées avec le tsar après l’abdication :

« Tout d’abord je m’assis sur mon lit et relus le manifeste annonçant l’abdication. Depuis quand  un souverain abdique-t-il pour une disette passagère de pain et quelques désordres partiels dans la capitale ? La trahison des réservistes de Saint Petersbourg ?  Mais le tsar avait une armée de 15 millions d’hommes à sa disposition ! Nicolas avait-il donc perdu le sens ?

Quand Alexandre entra dans le train impérial, il trouva son cousin immobile, les yeux fixes, fumant son éternel cigarette. Son calme prouvait qu’il était fermement convaincu d’avoir bien agi. Il blâmait seulement son frère Misha d’avoir refusé la couronne et laisser la Russie sans souverain.

« Misha n’aurait pas dû faire une chose pareille, dit-il. Je me demande qui a bien pu lui donner un pareil conseil »

Cette remarque, dit Alexandre, venant l’homme qui avait abandonné le sixième de la surface terrestre à une bande réservistes ivres et d’ouvriers révoltés me laissa sans parole.

Après un pénible silence, Nicolas expliqua vaguement les motifs de sa décision : sa répugnance à plonger la Russie dans une guerre civile, son désir de maintenir l’armée à l’écart de la politique et de la garder en état d’aider les Alliers, sa conviction que le gouvernement provisoire dirigerait la Russie mieux  qu’il n’avait su le faire.

 Cette conversation montre à quel point Nicolas II et son cousin étaient loin de réalité de l’Empire, le Tsar en donnant son accord à la  participation à la guerre auprès des Alliers, finissait de ruiner le pays déjà très mal en point et accusant beaucoup de retards sociaux et industriels. La majorité de la population vit de l’agriculture et le servage n’est pas aboli, l’industrie est inégale dans ce grand pays et le manque de fournitures du fait de la guerre achève le peu existant, de plus les besoins énormes pour participer à cette guerre finissent d’étrangler la Russie.

Lénine lui l’a bien compris en demandant immédiatement la neutralité de la Russie.

Le gouvernement provisoire, là encore Nicolas n’est pas réaliste, ils ne tiendront pas longtemps ses modérés sous les coups des Bolchéviques qui vont prendre le pouvoir et comme on le sait le garder, la guerre civile a bien eu lieu et les massacres aussi.
http://paloma-kitchen.blogspot.com/2011/11/prise-du-palais-dhiver.html

2 commentaires:

  1. La fin d'un monde et l'ouverture d'un autre guère mieux pour les russes
    merci pour cet article très bien écrit

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    1. Vous avez raison Béatrice passer du statut de serfs au bolchévisme, les russes sont courageux c'est connu, mais tout de même.
      Merci pour votre gentil commentaire

      Cordialement

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