Cette année la distillation c'est faite dans ce que j'appelle pompeusement ma cuisine d'été, alors qu'avant je faisais comme je pouvais dans la cuisine.
Je suis beaucoup plus à l'aise, tellement à l'aise que j'en ai trop fait, car l'hydrolat de fleurs de sauge qui c'est bien passé, je suis passée à un hydrolat de roses du jardin.
Mais très confiante, j'ai trop rempli de pétales, qui légers se sont engouffrées dans le tuyau de l'alambic et comme dans une cocotte minute, le bouchon a fini par sauter, on en voit encore les traces d'hydrolat sur le mur de la cuisine d'été, mais surtout, j'étais près de profil et je me suis brûlée un côté du visage.
Heureusement, les yeux n'ont pas été touchés par l'eau bouillante, j'ai été brûlée au 1er degré, et j'ai passé un très mauvais moment, je me suis soignée avec des crèmes, une chance mon fils avait de la crème Biafine chez lui, au début c'était la seule que je pouvais supporter sur la brûlure, après la pharmacie nous en a donné de plus efficaces, j'ai gardé des crèmes sur le visage plusieurs jours, mais aujourd'hui ce n'est plus qu'un mauvais souvenirs, je ne garde de cette brûlure absolument aucune trace, ouf.
Mais, malgré la souffrance, il a fallu que je finisse cet hydrolat de roses, donc après avoir nettoyé et débouché l'alambic, c'est mon mari qui l'a fait, j'ai refait partir l'hydrolat qui c'est passé cette fois sans problème, forcément il ne restait plus beaucoup de pétales de roses.
Donc j'ai bien mes deux hydrolats un plus petit de roses et un grand de sauge, une chose sure,cette expérience me servira de leçon et je me souviens très bien des leçons, que je ne refais jamais, comme dirait la Fontaine, je jure que l'on ne m'y prendra plus.