mercredi 30 mai 2012

Nouvelles ordinaires et Gazette

Le 30 mai 1631 Théophraste Renaudot publiait le premier numéro de la « Gazette », mais il n’était pas comme on pourrait le croire le père de la presse française.



Louis Vendosme, un libraire qui demeurait dans la cour du Palais, serait le premier journaliste ayant édité un périodique français « Nouvelles ordinaires ».

Théophraste Renaudot qui avait le soutien de Richelieu avait débauché un certain Epstin, chroniqueur aux   « nouvelles ordinaires » et publia sans vergogne un périodique  similaire à celui de Vendosme qu’il nomma  « Nouvelles ordinaires de divers endroits »....

Le pauvre Vendosme essaya de lutter en changeant la date de ses « Nouvelles »  pour les faire paraître en même temps que la contrefaçon mais en vain, la publication de Vendosme disparut. 

C’est ainsi que parut le 30 mai 1631 « Les nouvelles de Paris » sous le titre de la Gazette. Ce périodique diffusait pour quelques privilégiés des nouvelles de Paris, mais aussi la défense de la politique de Richelieu…

Renaudot qui était médecin du roi Louis XIII avait d’autres intérêts plus louables, c’est d’ailleurs ainsi qu’il s’acquit les grâces de Richelieu, il avait crée au bureau d’adresse au Grand coq à Paris un bureau de grâce, troques et rachat de meubles et biens divers, ce fut le premier Mont de Piété, idée qu’il avait prise en Italie où fonctionnait depuis longtemps les Monte-di-Piéta, c’est en Italie aussi où il avait pris l’idée du nom de la Gazette en référence à la Gazetta monnaie Vénitienne de même valeur que le prix de sa Gazette.

Son Mont-de Piété après avoir connu un grand succès, après la mort de Richelieu attira la jalousie et il fut traité d’usurier alors qu’il ne prêtait qu’à 3%, en Italie c’était 6,25%. La querelle devint violente et le Parlement s’en mêla et donna tord à Renaudot qui se consola avec sa « Gazette » et sa « feuille du bureau d’adresses », ancêtre de notre publicité commerciale et des petites annonces, il lançait un genre qui a fait son chemin depuis…

La Gazette fut vendue par ses descendants au gouvernement et disparaitra pendant la première guerre mondiale. Aujourd’hui on connait Renaudot par le prestigieux prix littéraire Renaudot

4 commentaires:

  1. Je vois que les manigances cela ne date pas d'aujourd'hui

    Merci pour cet article
    Amicalement

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  2. Vous avez bien raison les années passent les pratiques restent

    Bon week end

    Cordialement

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  3. Le prix Renaudot j'ignorai totalement d'où cela venait me voila plus instruite, merci pour cet article

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    1. Oui c'est toujours intéressant de savoir et comprendre d'où les choses viennent
      Bon week end

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