La mort d'Henry IV

14 mai 1610, c'est la mort d’Henri IV, le vert galant, tué par le fameux Ravaillac, ce meurtre fera qu’il sera le seul roi dont la France a gardé la mémoire. Ce meurtre n’est pas forcément l’œuvre d’un fou isolé.

 Mlle du Tillet, maîtresse du duc d’Epernon, dame d’honneur de Marie de Médicis (femme d’Henri IV) et alliée d’Henriette d’Entagres (marquise de Verneuil), connaissait fort bien Ravaillac, le recevait chez elle lors de ses voyages à Paris et lui avait même donné plusieurs fois de quoi vivre.

 Ravaillac a probablement été l’instrument du duc d’Epernon, ancien favori  d’Henri III et qui ne pardonnait pas à Henri IV de régner à la place du Valois, de la marquise de Verneuil, favorite du Vert Galant qui déçue dans ses ambitions, Henri  IV en 1599 lui avait promis par écrit le mariage et se mariait en 1600 avec Marie de Médicis, conspirait depuis dix ans contre son amant et l’un et l’autre ont pu bénéficier de la complicité de cette bêtasse et ventripotente de Marie de Médicis qui voulait être régente.

Les juges n’ont pas été dupes,  au premier président du tribunal a qui on demandait si il y avait des preuves répondit il y en a que de trop, vraiment trop, mais que pouvaient faire des magistrats même intègres alors que la mort du roi donnait toute puissance à Marie de Médicis et au duc d’Epernon.

Pourtant comment ce pauvre diable illuminé de Ravaillac aurait pu connaître aussi précisément l’emploi du temps du roi le reconnaitre sans aucun doute (henri IV n’était pas le seul homme) et de plus à attendre  le lendemain du sacre de Marie de Médicis pour frapper.

 Les derniers mots de Ravaillac sur l’échafaud, où il allait être démembré par quatre chevaux : on m’a bien trompé quand on m’a dit que le coup serait bien reçu du peuple, puisqu’il fournit lui-même les chevaux, on m’a bien trompé !