Rien ne préparait cet homme un dandy, excellent artiste à ses heures à devenir un héros, subissant avec courage les tortures infligées par les sbires de Klaus Barbie
Photo de France 3 Rhône Alpes
Deux hommes Moulin à droite en NB, Barbie à gauche, qui se s'ont combattus dans l'ombre
Le 21 juin 1943, à Caluire, près de Lyon, la Gestapo débarquait dans la maison d'un médecin où était organisé un conseil de la résistance et ils cherchaient un certain Max, ils le trouveront sans problème, le tortureront et il mourra des suites de ses tortures dans le train qui l'emmenait à Buchenwald.
Il gagnera définitivement ses galons de héros, avec le discours très théâtral de Malraux au Panthéon en 1964, qui restera dans les mémoires.
Jean Moulin qui était né le 20 juin 1899, avait fêté son anniversaire la vieille de son arrestation avec une amie, car il était bien seul et avait bien soucis.
Révoqué par le gouvernement de vichy en 1940, le préfet rouge comme le nommait les ligues d'extrême droite, il était parti à Londres, puis avait été mandaté par le Général de Gaulle, qui avait besoin de se faire connaître et reconnaître, pour unifier la résistance et lui donner un seul chef, lui le Général de Gaulle. Et ce préfet qui avait une bonne connaissance de la résistance était une aubaine.
Jean Moulin est donc revenu en France 2 janvier 1942, avec cette mission et de l'argent pour convaincre, il a pris un pseudonyme Rex, changera en Max lorsque ce nom était devenu trop connu des Allemands. C'était une mission des plus délicate, la résistance était déjà active, bien que divisée, avec leurs chefs, et les communistes depuis l'invasion de la Russie étaient aussi entrés dans la bataille.
Les attentats sur les allemands devenaient plus nombreux et les prises d'otages en réaction, effrayaient la population, ce qui provoquait de vagues de dénonciations, cela ne pouvait plus durer sans organisation.
Mais des clans de résistance comme Combat avec son chef Pierre Fresnay un homme plutôt de droite et extrême droite, mais qui ne faisait pas partie d'action directe et était un vrai résistant patriote, bienveillant au départ à l'égard de Moulin, mais il n'était pas près à s'aligner sur le Général de Gaule, préférant Giraud et les américains plus généreux à leurs égards.
Moulin était arrivé tout de même à imposer de Gaule, non sans quelques résistances, qui devaient s'aplanir, lors de cette réunion du 21 juin 1943.
De ce fait Fresnay va vouloir peser sur cette fameuse réunion, lui même ne pouvant pas être présent, en imposant Hardy, une grande gueule, qui arrêté avait été relâché par la Gestapo, ce même Hardy lors de la vaste arrestation chez le médecin, va en plus être le seul à s'évader, sa copine Lydie de l'époque, on le sait aujourd'hui, travaillait pour les Allemands.
Hardy a été inquiété plusieurs fois par la justice après la libération et chaque fois innocenté, il est vrai que Moulins ne manquait pas d'ennemis,
De Gaulle ne s'y intéressait déjà plus, la propagande étant en place, les communistes eux ne l'aimait pas et les ligues d’extrême droite le haïssait et crachaient leur haine, comme le rappelle son ami Pierre Cot, un homme de talent et un ministre du front populaire avec Blum puis Daladier, lui même avait subi des attaques plus qu'honteuses, pour la ligue extrême droite, c'était plutôt Hitler que le Front Populaire.
Les paroles de Klaus Barbie par la voix de son avocat Vergès, nommant Fresnay, a fini d'embrouiller, une affaire qui n'était déjà pas simple.
On a pas manqué de remarquer la manifestation, lors du moment souvenir de Jean Moulins, hier, venant perturber en brandissant leurs enfants, pour défendre une cause qu'ils leurs paraissent juste interdire le mariage pour tous, Je me souviens des horreurs dites au Sénat contre Madame Weil qui en a pleuré pour l'avortement en 1974.
Les années passent l’intolérance reste