vendredi 7 novembre 2014

Rethondes et la demande d'armistice


L'arrivée des plénipotentiaires allemands qui viennent, tête basse, demander l'armistice aux vainqueurs et finiront par signer sans condition le traité dans le fameux train de l'armistice.



Le 7 novembre 1918 à 21 heures cinq voitures, par un temps affreux filent rapidement vers les avant postes français, la première voiture avec un immense drapeau blanc et a sur son marche pied un trompette qui sonne le Cessez le feu. 

Les occupants de ces voitures sont des allemands et ils viennent réclamer l'armistice, après quatre ans de guerre et des millions de morts, tous des jeunes pour la plupart. L'humiliation allemande peut commencer.

Le capitaine français Lhuillier qui attendait, stoppe et monte dans la première voiture puis un clairon français prend la place sur le marche-pied, ensuite le convoi repart vers la Capelle où ils sont conduits vers les commandants français le comte François-Louis-Joseph-Marie De Bourbon-Busset qui parle allemand (pas trop courant à l'époque)  et Auguste Ducornez.

C'est le général Allemand de Winterfeld qui avait été attaché militaire à Paris et donc parlait français, qui présente le groupe allemand composé d'un capitaine de vaisseau, des officiers d'état major, un ministre Matthias Erzberger qui parait complètement déconnecté, des experts et le président de la délégation.

Puis tout ce petit monde Allemands et Français, repart  cette fois, ci en direction de la gare où ils prendront le train pour se rendre à Compiègne là où le général Foch les attends au carrefour de Rethondes dans le fameux wagon.

Quelles idées avaient le victorieux général Foch en les attendant ces hommes, hier ennemis, cet homme connu pour être très maître de lui et qui était devenu un héros relativement tardivement, car au début de la guerre, il n'était pas vraiment connu pour être un fin stratège, il devait sûrement penser à cette heure glorieuse pour la France et les obligations qu'il allait imposer aux vaincus.

Il décédera en 1929 et du coup sera épargné de voir une vingtaine d'année après cette signature d'armistice, la dégringolade française et les obligations imposées aux nouveaux vaincus, à l'inverse de 1918 et signées dans le même wagon.

Côté allemand en 1918, on ignore aussi que la revanche reviendra bien vite et pour l'heure les mines sont tristes et les têtes basses, pendant que l'on lit le texte de chaque clause, d'abord en français, puis en allemand, il règne un silence de mort dans ce wagon.

Le général de Winterfeld est très pâle avec une douloureuse expression, le jeune capitaine de vaisseau lui laissera échapper une larme lors du passage dans le texte sur l'occupation par les alliés dans les pays rhénans et des têtes du ponts du fleuve, le ministre allemand toujours impassible semble toujours déconnecté, mais personne ne dit un mot.

Le 11 novembre 1918 à 5 heures du matin, la signature du traité de ces dures conditions imposées aux allemands et les réparations financières dues par l'Allemagne, sera effective et marquera la fin des hostilités.

Ce wagon de train où seront signés deux armistices un au profit des français, puis un autre au profit des Allemands, sera détruit définitivement par des nazis en 1945, par dépit ou peut-être pour éviter une nouvelle humiliation dans ce wagon.


2 commentaires:

  1. Je ne savais pas que ce fameux train avait été détruit...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si il a été détruit par des nazis, on ne connait pas leurs motivations, c'est à la libération, ils avaient perdu, ils remontaient,
      alors la rage par rapport à ce symbole, car Hitler avait voulu signer l'armistice demandée par les français dans ce wagon, pour effacer l'injure de 1918,
      ou simplement comme je l'ai écrit éviter une autre humiliation ?
      Comment savoir ! une chose sure il n'existe plus et quelque part ce n'est pas plus mal
      Bisous et bon dimanche

      Supprimer