mardi 3 juin 2014

Mrs Dalloway de Virginia Woolf

J’ai eu ma fête des mamans et mes hommes m’ont offert une liseuse électronique, aussi j’ai téléchargé sur internet, un livre tombé dans le domaine public, c’est à dire écrit depuis plus de 70 ans et donc en libre accès, Mrs Dalloway de Virginia Woolf.




L'auteure est née en janvier 1882, dans une famille recomposée, une famille d’intellectuels et elle a depuis son plus jeune âge accès à littérature des grands écrivains anglais.

Le décès prématuré de sa mère, puis celui de sa sœur et de son père, la plongea dans une dépression sérieuse, elle était probablement atteinte d’une psychose bipolaire, qui induit une grande souffrance mentale.

Ce qui ne lui n'empêchait pas d’avoir un vrai talent d’écrivain, comme certains bipolaires qui malgré ou grâce à la maladie, qui font ou on fait dans le génie, ce qui est le cas de Virginia Woolf.

Elle commencera l'écriture comme activité professionnelle un an après la mort de son père en 1905.

C’est un très  beau récit, écrit en 1925, Virginia Woolf a 43 ans, ce livre n’a pas de chapitre et se passe sur une journée, il raconte l’histoire de Clarissa Dalloway, une femme du monde londonienne, d’une cinquante d’années, dont le temps long et ennuyeux s’écoule réglé par la cloche de Big Ben. Il a en plus de particulier, que chaque personnage, décrit son for intérieur du moment on rentre dans son intimité.

Mrs Dalloway a renoncé depuis longtemps à tous sentiments, dans les couches de sa bonne éducation, un pur produit de l’éducation Victorienne, monde qui commence à se déliter, l’aristocratie étant de en plus plus menacée par la classe moyenne. Dans les livres d’Agatha Christie on retrouve aussi ce monde désuet sur le point de finir, ce monde aura ces derniers soubresauts dans les années 60 où ils vont payer des impôts, livre sur la famille Mitford 

Pourtant dans sa jeunesse, Mrs Dalloway se rappelle de son amour ambivalent pour son amie Sally, clin d’œil de l’auteure qui était bisexuelle, de son attirance pour Peter un homme jugé plutôt excentrique, avant de choisir Richard certes plus terne, mais bien plus raisonnable et qui plaisait à ses parents.

L’événement de cette journée, est une soirée donnée par Clarissa pour son mari Richard, où vont se retrouver toute une brochette d’anglais de tout poil, mais du beau monde, des conservateurs au pouvoir à cette époque, des royalistes accomplis, des femmes intellectuelles, ses amis, Peter qui revient d'Inde, Hugh londonien pompeux et superficiel, Sally sa grande amie, désormais mère de 5 enfants, un psychiatre, que Clarissa n'aime pas, là l'auteure règle ses comptes avec les psychiatres, la psychiatrie à cette époque en était à ses balbutiements.

Dans ses préparatifs et en allant chez le fleuriste, on va se promener avec elle, dans les rues de Londres, un vrai plaisir.

Mais la mort, la folie, dans ces mondanités superficielles, que dénonce l'auteure, est omniprésente, Clarissa, Peter, Septimus

Septimus, qui souffre d’hallucination et de schizophrénie, depuis son retour du front, il ne fait pas partie du monde de Clarissa, mais on va suivre sa vie et sa folie parallèlement à la vie si bien réglée de l’héroïne, elle ne le connaîtra que par le biais du psychiatre invité à soirée, c'était son patient, qui c’est défenestré ce jour même de la réception

L'auteure Virginia Woolf,  elle, se suicidera à 59 ans en se noyant, se sentant devenir folle.

George C. Beresford / Getty Images

Difficile de résumer brièvement, un tel livre aussi riche, j’ai beaucoup aimé cette lecture, écrite entre deux guerres, qui décrit bien un monde qui change.

Ce n'est pas vraiment un roman, mais une oeuvre littéraire, je l'ai lu pour le plaisir et j’ai naturellement pitié de ces étudiants obligés à lire ce livre, qui risque de ne pas être de mon avis.

12 commentaires:

  1. Sympathique cadeau
    Bonnes lectures Paloma
    bisous Anne

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    1. Merci Anne, pour une lectrice comme moi c'est effectivement un cadeau sympathique et bienvenue pour les lectures du soir

      Bisous et bonne journée

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  2. J'y ai déjà pensé, mais j'avoue, j'ai peur de la lecture sur écran qui me fatigue les yeux qui en temps ordinaire...
    Bisous, bonne journée Paloma.

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    1. Moi comme toi, j'avais des a prioris concernant une liseuse, je ne lis aucun livre sur écran, je n'ai aucun plaisir et cela me fait mal aux yeux, même le jour.
      Par contre la liseuse aucun problème pour lire, je lis comme sur un livre, en plus c'est léger comme un livre de poche et il y a des avantages, on peut rechercher un mot dans un livre, pas besoin de marque pages on revient à la page où on est resté. On peut choisir la police et la taille de police pour adapter à sa vue. Pas besoin de traîner des livres pour partir, la liseuse peut enregistrer beaucoup de livres et beaucoup de livres sont vendus en format relié et en format téléchargeable un peu moins cher pour liseuse

      Moi je lis tous les soirs et cela dérange mon homme, là ils ont pensé à acheter avec lumière, ce qui me permet d'avoir un confort optimal la nuit, sans gêner, je laisse seulement un léger fond de lumière dans la chambre, qui ne gêne absolument pas mon conjoint, mais je ne peux pas regarder le soir la télé non plus le soir sans un petit fond de lumière, cela me fait mal aux yeux.

      Donc si jamais tu voulais te l'offrir ou te la faire offrir voit avec lumière intégrée, il y en a qui n'en ont pas, sauf si bien sur tu ne lis jamais le soir

      Si tu as d'autres questions n'hésite pas
      Bisous et bonne journée Jean Claude

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  3. Bonjour, je suis d'accord avec vous c'est un roman magnifique, lu il y a quelques années, j'en garde un très bon souvenir, mais j'avoue ne pas avoir vu toutes les subtilités de ce livre qui en font un livre particulier, le fait aussi de savoir qu'elle était malade on comprend mieux les personnages et leurs interrogations, vous avez fait un excellent résumé et je pense que je vais reprendre la lecture pour cette fois le découvrir

    Merci

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    1. Merci pour votre commentaire Alan, moi c'est pareil ce n'est pas dit que dans quelques années je ne reprenne pas cette lecture

      Cordialement

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  4. sympa comme cadeau et ce lire n'a pas l'air mal !

    bisous !!

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    1. Ah le cadeau pour une lectrice comme moi, c'est une bénédiction, ce livre pour moi est très bien, mais il faut apprécier ce genre de lecture, moi cela me cause, sa maladie, quelqu'un était bipolaire dans ma famille, et je connais aussi un ami, Londres les rues de Londres j'adore, l'aristocratie anglaise d'une époque, cette classe tellement privilégiée, ce livre avait tout pour me plaire

      Bisous

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  5. Je n'ai jamais rien lu de Woolf, c'est un gros manque. COmme toi j'en ai téléchargé dans ma liseuse, ça fait un moment... là je lis des livres pour la biblio, mais cet été, je m'y attaque !

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    1. Un gros manque, non si ce n'est pas ton style de lecture Wolf c'est un style particulier ce qui fait son génie, on aime ou on aime pas, tu as une liseuse ? moi pour lire le soir c'est l'idéal
      En ce moment je suis sur 2 polars un livre papier d'un auteur français, l'autre sur la liseuse une suédoise, je vais finir par mélanger les deux histoires d'autant qu'elles ont des points communs

      Bisous

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  6. Croyez moi c'est du bonheur de lire votre blog, je vais de découvertes en découvertes, merci pour le temps que vous y consacrez

    Un admirateur en tout bien et tout honneur

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    1. Merci beaucoup, c'est extrêmement gentil de votre part, je vous souhaite un bon week end mon cher admirateur (lol)

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