Le peintre Georges de la Tour

Mi mars 1593, c'était la naissance d'un grand peintre français, Georges de la Tour

dans ce tableau clair et obscur, la sérénité domine dans ce tableau

Georges de la Tour est un grand peintre Lorrain du mouvement classique du XVIIe siècle, né dans une famille de boulanger, on connait relativement peu son histoire, ormis son mariage, qui lui permettra une ascencion sociale.

Il avait un grand talent d'artiste et aura la chance de connaitre le succès de son vivant, il sera même anobli par le roi Henri II, mais sera oublié après sa mort en 1652, pour être redécouvert seulement au début XXe grâce à un historien allemand, alors que ses toiles avaient été attribuées à d'autres artistes européen de son époque, de plus l'horrible guerre de 30 ans, commencée en 1618 et avec le grand incendie de Lunéville en 1638, détruira la majeure partie de son oeuvre au grand désespoir du peintre, ce qui l'obligera à trouver des mécènes dont en autres, le Cardinal Richelieu.

Si ses magnifiques toiles sont largement d'inspiration religieuse et faites principalement de scènes intérieures, elles sont éclatantes de réalité prise dans le quotidien.

Comme le célèbre peintre Italien Caravage dont il s'est inspiré et avec qui il entretenait une correspondance, il maîtrisait parfaitement le clair et l'obscur, le jeu de la lumière dans tous ses tableaux, c'est particulièrement flagrant, dans le tableau de "La Madeleine à la veilleuse" où le visage est simplement illuminé par une bougie.

Mais ses tableaux sont moins "violents" que ceux de Caravage qui lui faisait "éclater" les couleurs, comme on ne l'avait jamais fait avant lui. Georges de la Tour, lui bien qu'avec des tons chauds, fait plus dans la nuance.

Il trancrit l'âme humaine et va à l'essentiel, par une attitude, un regard, des symboles, comme dans son tableau "le tricheur à l'as de carreau" le regard oblique entre la joueuse et sa servante est très éloquent. Dans ce tableau on est moins dans la connotation religieuse, mais davantage dans la duplicité. Les jeux de cartes étaient très mal vu à cette époque, condamnés par l'église et l'attitude de la femme parée bijoux fait penser davantage à une courtisane qu'à la pieuse Marie-Madeleine.

La duplicité devait peut être un peu le tarasbusquer, car on la voit également dans son tableau "la diseuse de bonne aventure" où un pauvre jeune homme se fait subrepticement dérober sa bourse, tout est encore dans les regards, les détails et avec des couleurs chatoyantes.

Ce tableau bien que contesté à plusieurs reprises sur son origine, a définitivement gagné ses lettres de noblesse dès les années 1960, en étant exposé au Métropolitain Muséum of Art de New York et Georges de la Tour fait désormais partie du panel des grands peintres français, je dirais même mondiaux.