samedi 29 décembre 2012

Les étrennes du jour de l'an

Cette tradition là nous vient certainement d'une fête païenne qui date de très très longtemps



On sait qu'au début de la chrétienté,  Saint Augustin était très attaché à cette coutume, mais l'église elle n'était pas du tout d'accord pour célébrer une fête païenne, elle se battit contre cette habitude, pendant près de 600 ans, elle a même réunit un concile pour interdire les étrennes, peine perdue, la coutume a perduré, tout au moins dans la noblesse.

On sait que Mazarin qui était pourtant connu pour une grande ladrerie, conduisait la veille du jour de l'an, les dames de la cour dans une galerie de son palais pour leur remettre des billets de loterie... qui étaient tous gagnants, on vit un jour Mademoiselle de Montpensier gagner rien de moins qu'un diamant de 4 000 livres  équivalent à un peu moins de 30 000 euros.

Plus tard sous la régence de Philippe d'Orléans, son principal ministre le Cardinal Dubois n'était pas aussi prodigue, il déclara à ses serviteurs : "Comme étrennes,  je vous donne tout ce que vous m'avez volé dans le courant de l'année", on imagine la tête des serviteurs.

Le Beau frère de la main gauche de la Montespan, lui offrit une soucoupe d'or ciselée entourée d'un cordon d'émeraudes et de diamants estimée à 10 000 écus, Mme de Montespan a remercié mais rien offert en échange.

Mais la même année, en 1679, elle envoya une discipline enrichie de diamants à la Princesse d'Harcourt et à Mme de Maintenon, qu'elle remplacera  auprès du roi, un petit volume garni d'émeraude, imprimé en lettres d'or et intitulé "Oeuvres diverses d'un auteur de sept ans", son propre fils, né de mère inconnue, mais fils du roi Louis XIV et de Mme de Montespan, ce qui vous l’avouerez ne manquait pas de piquant.

Mais triomphante en 1684, elle offrit à son royal amant un livre relié en or contenant les miniatures de toutes les villes prises par lui au cours de la campagne de 1672 et annoté de commentaires de Boileau et de Racine.

On ne mégotait pas pour les étrennes chez les nobles de cette époque..., pendant que le tiers état, trimait....

8 commentaires:

  1. Ravi que Saint-Augustin ait remporté cette bataille !
    Merci Pamèla d'ignorer cette mise en garde de Google Chrome qui pour moi est tout à fait fortuite.
    Bisous, bonne journée à toi.
    JC

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui cela valait le coup les étrennes à cette époque là, mais si elles servaient parfois à régler des comptes, cela m'aurait bien arrangé tout de même,

      Pour le problème sur ton blog, il y a un autre blog qui me fait ç&a aussi, mais comme je connais je moque de l'avertissement et je force le passage, non mais !

      Bisous

      Supprimer
  2. merci pour cette page d'histoire !
    bisous ma chère Paloma !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et oui même les étrennes ont une histoire elle ne te font pas rêver toi aussi les étrennes de cette époque, cela dit on aurait peut être fait partie du tiers états et nos étrennes nenni (lol)

      Bisous ma Loulou

      Ps : au fait j'ai retrouvé l'objet que tu m'avais envoyé et dont j'avais perdu la trace (tu vois de quoi je parle ?), rien ne se perd chez moi, mais tout de même....

      Supprimer
  3. Moi cela m'aurait plus aussi ces étrennes là, excellent blog

    Cordialement

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je veux bien le croire, mais il aurait fallu que nous soyons de la noblesse (lol)

      Merci pour votre compliment

      Supprimer
  4. Ce que les ainé(e)s ont pu attendre ce jour-là !
    maintenant n'est-ce pas toute l'année que les enfants sont gâtés ?

    Encore tous mes voeux de bonheur Paloma
    amicalement Anne

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui c'est vrai Anne, tous mes voeux de santé et bonheurs à toi aussi

      Amicalement

      Supprimer