mercredi 16 juillet 2014

Berlin 36

Ce livre est l'histoire vraie mais romancée, des jeux olympiques de Berlin en 1936 et d'un athlète noir de talent Jesse Owen




Mais ce livre du romancier Alexandre Najjar de 2009, n'est pas que ça, c'est vrai que pour les puristes où ceux qui aiment le détail, ce n'est pas le bon livre. 

Là il s'agit plutôt d'une fresque, de nombreux personnages, tous bien différents et avec des buts bien divers et même si l'on est pas un fana d'histoire, le livre se lit bien, sans ennui, comme un roman. 

On ne se perd pas dans le livre non plus, car si les personnages sont nombreux et différents, ils ont tous un lien avec les jeux olympiques qui se passaient cette année là en 1936, dans un pays déjà fort décrié, l'Allemagne nazie. 

Le personnage principal est Jesse Owen, un athlète noir américain, qui rafla quatre médailles, au grand dam des nazis, pour qui les noirs étaient des sous hommes, on suit le parcours de cet homme de sa naissance à sa mort et la difficulté d'être noir à cette époque, en Allemagne certes, mais aussi en Amérique, même pour un athlète exceptionnel, comme lui. 

On suit aussi le destin d'autres grands athlètes de l'époque, qui n'ont rien pu choisir, soit exclus par le CIO, ou exilés, ou mort en camp de concentration, ou mort à la guerre.

On suit également Claire une jeune journaliste française par son père et allemande par sa mère, qui couvre les jeux pour un journal Français, par qui on rencontrera un amateur doué de jazz, qui résiste à sa façon au fascisme et qui dès la fin des jeux finira dans un camp de concentration, après qu'on lui ait brisé les mains, pour qu'il ne joue plus de cette musique de dégénéré. 

Claire elle, découvrant que son journal collabore avec l'occupant, partira en Angleterre et reviendra avec le débarquement.

On entre dans l'intimité supposée des grands dirigeants nazis avec la grande cinéaste fantasque Leni Riefenstahl, le rustre et servile Goebbels, amateur de femmes, sa fière femme Magda, "première dame" allemande et mère monstrueuse, qui a suicidé ses six enfants à la fin de la guerre, le grand rival de Goebbels, le belliqueux aviateur Goring, Hitler lui apparaît comme un gentil, consolant Léni harcelée par Goebbels. 

On voit un Pierre de Coubertin, le père des jeux olympiques modernes, condescendant avec les nazis, un Avery Brundage membre, puis président du CIO, si raide avec les athlètes qui ne correspondent pas à son éthique, et qui se distinguera par son antisémitisme aussi bien en 1936, qu'en 1972.

Le livre même si il est romancé, on sent que l'auteur, c'est bien documenté sur le sujet :

le mal que ce donnait les nazis pour que tout ce passe bien et que ces jeux soit une vitrine pour leur idéologie, 

qu'Hitler puisse passer pour un gentil, c'est vrai, il n'as eu de mal à séduire les grandes classes dirigeantes en Allemagne, 

que Goebbels était un rustre, coureur de femmes, vrai aussi, 

qu'Owen n'était pas reconnu au US, il en a été réduit à courir contre un cheval faute de mieux. 

8 commentaires:

  1. Bonjour
    Je ne suis pas ce qu'on appelle un grand lecture, mais vous me donnez envie de lire ce livre, car j'aime par contre le sport et si Owen ne m'étais pas un inconnu, je ne savais pas vraiment qui il était, car si j'ai bien compris il a ridiculisé les nazis

    Bien cordialement

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    1. Bonjour,
      Alors là inutile d'êre un grand lecteur pour lire ce livre, mais là vous pourrez voir un panel d'athlétes oubliés, qui n'ont pas eut un beau destin alors qu'aujourd'hui on leur ferait un pont d'or, quand a Owen il a effectivement ridiculisé les nazis et leur idéologie, mais les nazis ne lui ont rien fait, JO oblige, Hilter c'est contenté de quitter la tribune, Owen est retourné aux US, mais là bas reconnaissance neni, il faudra attendre sa mort pour une vraie reconnaissance, la ville de Chicago sest parée de noir sur ces établissements publics le jour de sa mort

      4 médailles pourtant ce n'est pas rien et je crois que son record de 1936, n'a été battu que dans les années 60

      Bien cordialement

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  2. Je note de suite cette référence ! J'aime tout ce qui touche au sport, et avec un contexte chargé, ça doit être très intéressant !

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    1. Oui je crois qu'il date de 2009, il doit même exister en poche, moi je l'ai lu sur ma liseuse, la différence de prix n'est pas énorme, mais je l'ai tout de suite

      Bisous Nansou

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  3. Bonjour,

    J'ai vécu longtemps au États Unis et je peux vous dire qu'Owens là bas est une vraie légende, j'ignorai que de son vivant il fut si peu respecté
    Merci pour votre article très cordialement Eloi

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    1. De rien Eloi, les noirs étaient fort méprisés aux US à cette époque, aussi extraordinaire qu'ils soient, les blancs dans leur majorité croyaient fermement être supérieurs

      Cordialement

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  4. Ce doit être un livre intéressant, comment s'instruire en se distrayant, merci pour ce résumé intéressant qui me permettra de mieux connaitre ses jeux si décriés et pourtant si peu connus Bonne journée Martin

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    1. Oui il est intéressant pour peu qu'on s'intéresse, quand on voit aujourd’hui les ponts d'or qu'on fait à certains sportifs et qu'à cette époque la race, la religion, les idées, passaient avant le talent à l'état pur
      bonne soirée Martin

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