Nicolas de Staël

C'est le centenaire de l'année de la naissance de Nicolaï Vladimirovitch Staël von Holstein à Saint-Pétersbourg. il est plus connu sous le nom de Nicolas de Staël qui s'avérera être un peintre de talent.

 

Né d'une famille de la noblesse de Weswalie installée en Russie (son père était Général) et qui sera chassée par la révolution, exilé en Pologne, il a 8 ans quand il devient orphelin et est recueilli par une famille russe de Belgique. Très attiré par la peinture, en 1932, il rentre à l’Académie des beaux arts à Bruxelles, c'est là qu'il va découvrir des Rembrandt, Wermer....en 1938 en France, il découvre les Cezanne, Matisse... 

 Jeannine sa femme 1941 pendant la misère

En 1940 il s'engage dans la légion étrangère, il rencontrera sa femme Jeannine au Maroc et aussi des peintres, il va commencer ses premières toiles abstraites, il est démobilisé en 1941 et s'installe à Nice, il travaille sans relâche cherchant à épurer ses peintures, pour l'instant ses peintures reflètent la misère dans laquelle il vit et ses tourments intérieurs.

En 1943 retour à Paris où sa carrière de peintre va prendre un tournant, il rencontre Braque et trouve ce qu'il cherchait, il y arrive graduellement ce sera l'abstraction, en 1944 une Galerie acceptera de l'exposer malgré les risques, les nazis considèrent les oeuvres d’abstraction comme dégénérées, il commence à être reconnu, mais en 1945 sa femme meurt des suites de la misère vécue, il tombe en dépression.

Recommence une période de doute, et à nouveau la misère, il jongle entre illumination et désespoir, ses toiles d'après-guerre reflètent cet état d'esprit, de plus, la guerre et les diktats nazis sur l'art, puis les divisions sur les styles de peintures modernes de l'époque, le perturbe.

 Sicile et l'explosion de couleur

Puis ce sera le retour à la nature avec une explosion de couleurs, des paysages, des natures mortes dans une composition qui est tout à fait nouvelle, entre figuration et abstraction, dans chaque paysage plus que le lieu, il s'attache à la lumière, l'espace, les masses, le ciel et nous laisse notre part de rêve, après la peinture abstraite, la lumière est arrivée, en 1953 il est dans la luminosité du Sud de la France, la Sicile.

Il doit cette renaissance à un poète, René Char, le succès est là, mais Nicolas Staël n'est pas un homme simple, il ne comprends pas, pourquoi maintenant pour la spéculation et pas avant pour son art, cela le torture, ce n'est effectivement pas facile pour cet artiste cette gloire soudaine.

Depuis deux ans en plus, il aime sans retour une femme désespérément, elle lui rappelle sa femme adorée qui est morte. Reconnu comme un des peintres européens les plus influents, les spécialistes le qualifiant de peintre raffiné, le refus de son amour le plonge dans le désespoir, il jette sa rage en rouge et noir sur ses peintures, puis fini par se jeter de sa terrasse, 

  Sa dernière oeuvre en noir et rouge, le concert, la fin

Il meurt, il avait 41 ans et tellement de paysages à nous offrir, comme on ne les avaient jamais vu auparavant, mais il avait certainement trop de souffrance ce petit orphelin de génie.